vendredi 11 juillet 2014

TGV 2014, Trail des Glaciers de la Vanoise : de 8 à 80 km…, courir au féminin !

« Mais enfin quand tu cours, après quoi cours-tu ? » : coureurs réguliers ou occasionnels, tout comme moi ; vous vous êtes forcément posés cette fameuse question le temps d’une séance de course à pied.
 
Souvenez-vous de cette affiche ?


Arrivée 1ère course : youpi !
 
Depuis mes 2 premières véritables courses sur Lyon, l’unique et feue Course des Lyonnes (oct. 2009) puis la 1ère édition de Courir pour elles (mai 2010), cela fait cinq années que je m’interroge sur mes motivations... De 8 à presque 80 km, j’ai progressé lentement mais sûrement. Aussi en participant au TGV, le Trail des Glaciers de la Vanoise, je peux enfin donner des éléments de réponse.  Certes, je cours pour le plaisir, pour avancer dans la vie mais je cours avant tout pour valoriser la condition féminine dans l’effort.
Or, les courses de trail forment un moyen de donner sens à cet engagement. C’est ce que je fis pendant mes 13h39 de course tout au long des 73 km (3 800 m D+) effectués à travers les sauvages et magnifiques paysages du parc national de la Vanoise. J’encourageais et félicitais chaque femme que je croisais avec un « Allez, c’est bien ! Bravo, vive les femmes, on représente !!!! ».
 
 
Le 06/07, suite à des risques d’orage, le départ prévu à 5h fut avancé à 4h du matin. Sur-motivée et équipée d’une frontale, l’ascension vers le col de la Vanoise fut d’autant plus agréable qu’enthousiasmant avec le lever du jour. Placée dans le dernier lot de coureurs (411 au départ), il n’empêche qu’il ne s’agissait pas de traîner car la barrière horaire était fixée à 6h. Je l’ai passée 7 minutes avant sa fermeture !
 
2 bricoles volées sur le 1er ravitaillement et zou, direction le refuge de l’Arpont (km 21) ; sur cette portion, j’ai retrouvé un coureur de la SaintéLyon et je me suis rapprochée d’un grand coureur aux pas très prudents. Tout en courant/marchant, nous avons papoté jusqu’au 2ème ravitaillement où je découvris avec émotion l'extension spectaculaire de ce refuge. 10 minutes plus tard…, et nous étions hors de la barrière horaire !
Poche à eau rechargée, j’avais hâte de me diriger vers le refuge de Plan Sec qui marquait pour moi, la fin de la période d’échauffement, lol ! C’est-à-dire après près 5h30 de course !!! En pleine forme, sur la fin de cette portion, une large piste m’a permis d’accélérer allègrement et de commencer à remonter dans le classement. Arrivée au refuge au 36ème km, j’avais gagné 1 heure sur la barrière horaire !
On nous avait prévenus que ce refuge était considéré comme le « Restaurant 3 étoiles » de la course : charcuteries, fromages, TUC à volonté... Je l’ai quitté les joues remplies tel un hamster friand et boosté à fond car la véritable 1ère véritable difficulté approchait ! Après avoir contourné le joli lac du Plan d’Amont, il fallait passer péniblement le col du Barbier pour rejoindre l’avant-dernier refuge, le refuge de l’Orgère.
 

Avec près de 3 000 m D+ dans les pattes, peu de temps avant ce refuge situé au km 48, j’ai vécu un épisode de grande solitude qui a bien duré près de 40 minutes… Toute seule dans les bois, le profil de course descendant, j’avais l’impression qu’on m’avait abandonnée et que j’allais arriver en plein cœur d’un village dans l’obligation de tout arrêter. Les larmes commençaient à monter… jusqu’à ce qu’un coureur me rejoigne à la sortie du bois. 2 paroles échangées et me revoilà motivée et confiante pour attaquer le « défi » de la course : le terrifiant col de Chavière, grrrr !
Enorme, difficile, pénible, rude et ardu, le passage de ce col formait l’épreuve à franchir de ce TGV. Et cette sempiternelle question… « Mais Laure, après quoi cours-tu ??? » « Voyons, je cours vers l’abattoir ! ». Franchement, il faut être vraiment mordue de montagne, de sensations fortes et d’efforts pour se diriger la boule au ventre vers un tel obstacle : gravir près de 1 000 m de dénivelé après plus de 9 heures de course et finir sur un immense névé de plus de 4 km sous un vent grandissant !!!!!
Après avoir repris des forces en m’alimentant et en me protégeant du froid, le col de Chavière (2 796 m) fut enfin gravi avec un cri de joie lancé du genre : « Yesssssaïiiiii! ». C’est à niveau-là que j’ai fait la rencontre d’un « compagnon de galère ». Après plusieurs parties de toboggan sur la neige, avec Bruno, nous avons finalement atteint le dernier ravitaillement situé au refuge de Péclet-Poset. Ensemble, nous nous sommes apportés du soutien sur les 15 derniers km. Avec le sourire et tout en papotant triathlon, nous nous sommes rapprochés du centre de Pralognan. Nous avons même dépassé 2 participantes accompagnées (la pression du Top 10 motivait). D’une foulée souple et enjouée, nous avons finalement atteint l’arrivée !
 

 
Waouh, c’était super !!!!! 165 et 166ème sur 301, 9ème femme sur 25 - trois années après avoir effectué en solo et en semi-autonomie un circuit randonnée sur 14 jours dans la Vanoise, boucler le Trail des Glaciers de la Vanoise dans son format initial constituait l’un de mes rêves. Ma bonne connaissance du parcours, la beauté de ce massif, la gentillesse des bénévoles, les heureuses rencontres et les tendres soins de mon charmant "staff" ont rendu encore plus forte cette fabuleuse aventure… 15 jours seulement après ma 1ère chute de vélo importante (abrasions bras droit complétés de 5 points de suture sur l'arcade droite), je n'aurai jamais espérer un tel exploit !!! Merci à tous pour vos encouragements et pour votre patiente lecture !
La prochaine étape est de dépasser les 80 km (la CCC me fait de l’œil, hé hé !), de porter les couleurs d’une association et de courir encore plus au féminin ! Bah… oui, glops, j’avais oublié de me mettre du vernis à ongle !!! ;)
 
 

lundi 7 juillet 2014

TGV 5-6 Juillet 2014

Belle performance pour Kévin ce WE:
72 kms;14h30min39s; 222e/297
Un vrai TGV……..
Bravissimo pour cette course mythique et magnifique!
Bonne récup'

Edition 2 : Sans oublier Laure 165ème en 13h39m53s !!! Bravo !!!